J'expose en Norvège! Enfin, mes pliages en ticket de métro sont exposés en Norvège. Studio 3 a organisé une exposition sur l'attente. Il paraît qu'on attend 62 minutes par pour. Autant en profiter pour le faire de manière créative. Personnellement, j'ai horreur d'attendre. Le cauchemar, pour moi, C'est Disneyland où on passe plus de temps à attendre qu'à s'amuser.
Pour l'expo, c'est ici.
vendredi 27 avril 2012
Aléas
Cela fait longtemps que je n'ai pas posté de nouvelle toile. Des modèles ont posé qui attendent des nouvelles de leur tableau. Mais voilà, j'ai des problèmes. Sur mon dernier tableau, j'ai entrepris de peindre un femme qui retire son pull. On voit son buste, les bras relevés avec le pull au-dessus de sa tête. Voilà le problème, le pull. Je suis obligé, enfin, je me suis obligé à peindre toutes les mailles du pull. J'y ai passé presque un mois quand j'ai dû me résoudre à recommencer. Mon tracé n'était pas assez précis et j'étais perdu dans mon tableau. J'ai donc entrepris de refaire ce tracé après avoir effacé tout mon travail, avec soulagement. Entre-temps, internet reprenait de plus en plus souvent mon travail se focalisant sur ma série sur les bouches.
Et puis une nouvelle commande de ma galerie de New York est tombée, une bouche justement, m'obligeant à reporter l'exécution de mon tableau actuel. Et puis d'autres galeries s'intéressent à mon travail, enfin surtout à mes bouches. Mais je n'en fais pas tant que ça et surtout je préfère et de loin peindre des portraits et des nus. Seulement voilà, ils ne se vendent pas ou si peu et c'est là l'autre problème. Alors ok, je vais peut-être exposer en Californie, au Canada, en Corse et en Grèce. Mais les galeristes sont attentifs au côté commercial et c'est bien normal et m'incitent à peindre encore et toujours des bouches. Déjà du temps où j'exposais chez Frédéric Bosser, je sentais bien qu'il me faudrait lutter pour imposer l'ensemble de mes thèmes. Et mon désir de faire des tableaux encore plus érotiques ne trouvera, je le crains, aucun débouché dans le monde de l'art, enfin je veux dire sur le marché de l'art. Alors que faire? Il faut bien vivre! Bien sûr, mes préoccupations ne semblent pas vitales mais pour moi, moralement, c'est la confrontation entre l'intégrité et la compromission, entre la sincérité et le mensonge, entre l'amour et la prostitution.
Comme j'aimerais être libéré de ces choix. Mais je le suis en fait. Il faut juste que j'attende que mon discours atteigne le cœur de quelqu'un. C'est une question de temps. Je dois durer, le temps que quelqu'un m'aime. Enfin aime mon travail, tout mon travail. Quelqu'un de riche et surtout d'audacieux. Quelqu'un qui saura acheter pour autre chose que pour décorer son salon ou sa chambre à coucher. Qui se fichera de l'avis des ses amis et qui assumera ses goûts face au monde. Qui achètera sans penser à revendre et faire une plus-value.Quelqu'un qui ne pensera pas seulement faire une bonne affaire en négociant une réduction mais qui sera heureux et fier d'aider et de soutenir un artiste vivant. Où sont les mécènes qui pourront s'enorgueillir d'avoir aidé un artiste de son temps? Ils se réveilleront tous quand on sera mort dans la misère. Ils feront de l'argent sur nos cadavres et en seront fier. Nos héritiers s'entredéchireront pour vendre notre nom à une marque de voiture ou de soupe.
Et que fait l'état pour ses artistes? Et quels artistes trouvent grâce à leurs yeux? Quand je vois les acquisitions régulières du MACVAL j'en suis consterné. Je préfère n'importe quelle expo de la fondation Cartier. Où est le savoir-faire? Où est le métier? Où est la beauté?
Ce dont j'ai envie là, c'est de peindre des filles nues, de grosses fesses et des sourires, du sexe et de la joie. De la beauté et de l'amour avant de crever. Fuck.
Et puis une nouvelle commande de ma galerie de New York est tombée, une bouche justement, m'obligeant à reporter l'exécution de mon tableau actuel. Et puis d'autres galeries s'intéressent à mon travail, enfin surtout à mes bouches. Mais je n'en fais pas tant que ça et surtout je préfère et de loin peindre des portraits et des nus. Seulement voilà, ils ne se vendent pas ou si peu et c'est là l'autre problème. Alors ok, je vais peut-être exposer en Californie, au Canada, en Corse et en Grèce. Mais les galeristes sont attentifs au côté commercial et c'est bien normal et m'incitent à peindre encore et toujours des bouches. Déjà du temps où j'exposais chez Frédéric Bosser, je sentais bien qu'il me faudrait lutter pour imposer l'ensemble de mes thèmes. Et mon désir de faire des tableaux encore plus érotiques ne trouvera, je le crains, aucun débouché dans le monde de l'art, enfin je veux dire sur le marché de l'art. Alors que faire? Il faut bien vivre! Bien sûr, mes préoccupations ne semblent pas vitales mais pour moi, moralement, c'est la confrontation entre l'intégrité et la compromission, entre la sincérité et le mensonge, entre l'amour et la prostitution.
Comme j'aimerais être libéré de ces choix. Mais je le suis en fait. Il faut juste que j'attende que mon discours atteigne le cœur de quelqu'un. C'est une question de temps. Je dois durer, le temps que quelqu'un m'aime. Enfin aime mon travail, tout mon travail. Quelqu'un de riche et surtout d'audacieux. Quelqu'un qui saura acheter pour autre chose que pour décorer son salon ou sa chambre à coucher. Qui se fichera de l'avis des ses amis et qui assumera ses goûts face au monde. Qui achètera sans penser à revendre et faire une plus-value.Quelqu'un qui ne pensera pas seulement faire une bonne affaire en négociant une réduction mais qui sera heureux et fier d'aider et de soutenir un artiste vivant. Où sont les mécènes qui pourront s'enorgueillir d'avoir aidé un artiste de son temps? Ils se réveilleront tous quand on sera mort dans la misère. Ils feront de l'argent sur nos cadavres et en seront fier. Nos héritiers s'entredéchireront pour vendre notre nom à une marque de voiture ou de soupe.
Et que fait l'état pour ses artistes? Et quels artistes trouvent grâce à leurs yeux? Quand je vois les acquisitions régulières du MACVAL j'en suis consterné. Je préfère n'importe quelle expo de la fondation Cartier. Où est le savoir-faire? Où est le métier? Où est la beauté?
Ce dont j'ai envie là, c'est de peindre des filles nues, de grosses fesses et des sourires, du sexe et de la joie. De la beauté et de l'amour avant de crever. Fuck.
lundi 23 avril 2012
vendredi 20 avril 2012
Salon POP'up!
Je serai présent avec ma boutique BOO!press au salon POP'up! le 12 et 13 mai à la cité des sciences de la Villette.
Qu'on se le dise! C'est un salon vraiment très sympa. L'entrée ne coûte pas cher (5€ le jour du salon, et gratuite pour les enfants de moins de 12 ans) et la créativité est au rendez-vous. Café Salé Ink sera présent et lancera son nouvel artbook dont j'ai eu, une fois encore, l'honneur et la joie de participer. Si vous voulez me rencontrer en chair et en os, c'est le moment où jamais!
Qu'on se le dise! C'est un salon vraiment très sympa. L'entrée ne coûte pas cher (5€ le jour du salon, et gratuite pour les enfants de moins de 12 ans) et la créativité est au rendez-vous. Café Salé Ink sera présent et lancera son nouvel artbook dont j'ai eu, une fois encore, l'honneur et la joie de participer. Si vous voulez me rencontrer en chair et en os, c'est le moment où jamais!
dimanche 1 avril 2012
Avis de recherche
Je recherche le nom de cette comédienne qui joue le sosie de Marilyn dans les pub Cetelem. Je suppose qu'on voulait en faire une sorte de caricature pathétique d'un sosie de Marilyn mais elle me touche beaucoup. Je la trouve drôle et surtout très belle. Bravo mademoiselle.
Edit. Comme on dit sur le web.
Il s'agit de la comédienne Eve Herszfeld. J'ai eu énormément de mal à trouver son identité. Peut-être a-t'elle honte de cette pub mais elle a tort. C'est peut-être dommage d'être révélée au monde avec des films aussi triviaux mais sans eux, elle n'aurait peut-être jamais attiré notre attention. Sa bande démo confirme son talent. Elle me fait penser à Balasko quand elle joue la retenue. On est très loin du personnage évaporé de la parodie de Marilyn mais plus près du personnage réel avec sa dimension tragique. Je suis impressionné et ravi de découvrir tant de profondeur à un personnage apparemment écervelé et superficiel, et puis de la beauté...
Edit. Comme on dit sur le web.
Photo trouvée sur le site Clip d'acteurs |
mardi 27 mars 2012
Sylvie Guillem
Jeudi dernier, je suis allé voir Sylvie Guillem au théâtre des Champs Élysées. 6000 miles aways. Ce titre est un hommage à la catastrophe que le Japon a connue l'année dernière.
Je ne suis pas amateur de danse mais l'affiche que j'ai vue dans le métro m'a plue: les muscles tendus, les tendons saillants, la lumière dure soulignant l'effort et sculptant une jambe magnifique, sèche, longue, cambrée, insoutenablement belle. Qui est Sylvie Guillem, quel âge a-t'elle? Je sentais que c'était le moment de découvrir la danse avec une artiste au sommet de son art. Je savais déjà que je ne serai pas déçu par notre rendez-vous. Et je ne le fus pas.
Seule sur scène, Sylvie Guillem nous parle silencieusement et nous émeut. La chorégraphie est très complexe mais semble improvisée. Tout à l'air si facile qu'on pourrait se croire capable de faire la même chose. Et puis une jambe se tend selon une courbe divine, presque par surprise, irréelle, et alors on comprend que cette magicienne nous met en contact avec une transcendance et c'est bouleversant. Sylvie Guillem est une lame, un katana forgée par elle-même, un grand maître. C'est une guerrière surhumaine, divine. Quels sacrifices a-t'elle dû consentir pour son art, pour le public et la scène? Ce fut un grand privilège d'admirer la plus grande danseuse de notre temps.
Est-ce que la peinture demande un tel travail, un tel don de soi pour donner l'illusion de la facilité? Je me reconnais pourtant dans cette quête. Je les admire ces danseurs et je les aime. Ce sont mes frères. Je voudrais les peindre. Rendre un peu de la beauté de l'éphémère à l'éternité. Le spectacle vivant ne se met pas en conserve mais je ne peux m'empêcher d'éprouver de la douleur en sentant ces moments s'enfuir à mesure qu'ils surviennent. C'est toute leur beauté et c'est ce qui fait leur valeur. Mais c'est quand même dommage.
Je me suis fait la réflexion de la transmission de cet art à travers l'enseignement, la tradition, le métier. Sylvie s'est appuyée sur cet héritage pour progresser et suivre sa propre voie. La tradition est intégrée, dépassée, sublimée. Quelle belle leçon. Encore merci Sylvie, encore, vite.
samedi 17 mars 2012
Promo.
J'ai beaucoup de chance d'être représenté par la Bernarducci Meisel Gallery. La preuve, quand ils organisent une expo, ils y mettent les moyens. Outre un catalogue, quatre annonces presse dans des revues culturelles. Des deuxièmes et des troisièmes de couverture! La plus impressionnante, l'annonce du New York Observer dans l'encart culturel. Un grand format qui tire le meilleur parti de mon tableau tout en hauteur. Merci Louis K. Meisel, merci Frank Bernarducci.
lundi 12 mars 2012
Mœbius est mort.
Mœbius m'a dédicacé Arzak lors du festival SF de Metz il y a 300 ans. Je me souviens des deux premières BD adultes que j'ai achetées. La Nuit de Philippe Druillet et Arzak de Mœbius. Ils m'ont fait découvrir Métal Hurlant, moi qui ne connaissais que Mickey, Spirou et Tintin.Mœbius a marqué son époque plus que bien des artistes soi-disant sérieux. Il aurait mérité d'être le premier dessinateur de BD à entrer à l'Académie Française. Je crois qu'on ne mesure pas encore son apport dans le domaine artistique. C'était plus qu'un dessinateur, c'était un visionnaire. Un créateur d'univers. Il était connecté à la noosphère, c'était un voyageur immobile. Il a changé le monde avec sa table à dessin. Chapeau bas monsieur Giraud. Vous nous manquerez.
Une autre dédicace sur le blog de Michel Borderie.
Une autre dédicace sur le blog de Michel Borderie.
lundi 5 mars 2012
vendredi 24 février 2012
Glaçon
Inscription à :
Articles (Atom)