lundi 30 décembre 2013

Cherche atelier

Bonne nouvelle, ma galerie a vendu Poppy! Et donc, consécutivement à la discussion que j'ai eue avec Frank Bernarducci, je dois réaliser 4 toiles de 2/2 m pour ma prochaine exposition et j'aurais donc besoin de louer un atelier ou de sous-louer une partie d'atelier pour une durée d'environ 6 mois.

Je pensais avoir trouvé mais en fait non.

Si vous êtes intéressé ou si vous connaissez quelqu'un susceptible d'être intéressé par ma demande, merci de me contacter via ce blog ou via l'annonce que j'ai passée sur le site de la maison des artistes.

Pour l'occasion, je recherche également un modèle féminin pour renouveler mon inspiration. J'ai quelques idées mais les candidatures spontanées sont toujours les bienvenues. Si vous voulez des détails sur ma façon de travailler, vous pouvez consulter la page FAQ de mon site.

Bonne année à tous!


lundi 23 décembre 2013

Marc Delorme


Marc Delorme,

De 15 ans mon ainé, Marc était la seule personne que j'ai continué de fréquenter depuis que j'ai quitté le monde de la pub et du packaging. Il était roughman, graphiste et illustrateur. C'était un gentil comme on dit, extrêmement talentueux et bon. Il avait un sens élevé de la morale et du bien. Beaucoup de gens ont profité de sa gentillesse: ses patrons, mais aussi ses "amis". Toujours prêt à rendre service, il ne savait pas dire non.

Passionné d'aviation et de machine à vapeur, il a passé la fin de sa vie à essayer de terminer quelques tableaux à l'huile, les retouchants sans cesse comme s'il craignait de devoir en commencer d'autres. Il n'osait pas demander trop cher pour ses tableaux vu le temps passé, ils auraient été, à son avis, hors de prix. 

Il vivait encore chez ses parents, prenant soin d'eux dans leur vieillesse, faisant office d'assistante de vie avec tout l'amour dont il était capable; les accompagnant jusqu'à la mort, son père d'abord, puis sa mère qui est partie à près de 100 ans. Marc savait se salir les mains pour faire le boulot.

Profondément croyant, il ne forçait pas sa bonté mais enrageait de constater que les méchants gagnaient souvent sans aucun tribut à payer, dans cette vie. Il était persuadé de l'existence de forces obscures et faisait de son mieux pour les combattre ou les éviter.

Chaque année, il répondait à mes vœux par une carte dessinée à la main, le plus souvent un avion. Son préféré était le Constellation, un avion de ligne des années 50. Il en avait d'ailleurs restauré une maquette en alu. Du coup il était devenu spécialiste en restauration de ce genre d'objets. Il adorait également les machines à vapeur. Il en a peint quelques-unes mais surtout en collectionnait les modèles réduits. Il était aussi spécialiste de jouets en tôle. Il adorait la moto. Il a d'ailleurs survécu à un grave accident il y a quelques années. Marc était resté en quelque sorte un enfant, ne voulant pas entrer dans ce monde d'adultes où les gens sont égoïstes et malveillants.

Il est mort d'une leucémie foudroyante. C'est le deuxième roughman de ma connaissance qui succombe de ce mal. Les feutres contenaient du benzène à l'époque où mes amis exerçaient leurs talents. Sans le savoir, ils ont sacrifié leur santé pour des patrons ingrats qui étaient ravis d'utiliser leurs talents pour vendre de la soupe. J'ai vite compris que ce destin me pendait au nez et quand j'ai pu m'extraire de ce monde cynique, je l'ai fait sans regrets.

Je crois qu'il m'aimait bien. J'essayais de lui rendre visite quelque fois à Ormesson et on parlait du passé, de la peinture, parfois de religion. Marc était un bavard invétéré, y compris au téléphone lors de son hospitalisation. Il ne voulait pas qu'on lui rende visite de peur de se fatiguer mais surtout de nous imposer une image dégradée de lui-même. Mais tu ne t'ennuies pas tout seul à ne rien faire? Non, je rêvasse. Je repasse ma vie en souvenir et j'essaye de trouver ce que j'aurais pu dire ou faire pour ne pas me faire exploiter par tout ceux qui ont profité de moi. J'aurais dû passer plus de temps à peindre au lieu d'essayer d'honorer des commandes si mal payées et si mal considérées. Les gens ne se rendent pas compte de la valeur du travail, du talent et de la volonté qu'il faut pour être un artiste. Je ne peux pas leur faire payer le prix réel, ils ne comprendraient pas. Marc était assez déçu mais jamais amer. Il leur pardonnait.

Je dois dire que je rougissais souvent à ses compliments. Il me confortait dans mes choix et témoignait de son admiration pour mon art. Il ne m'enviait pas, il était heureux pour moi, pour mon travail, pour ma famille. J'avoue que j'étais parfois gêné de lui parler de mon travail, de mes expos et de mes projets. Pourquoi moi et pas lui? Il valait au moins autant que moi sinon plus. Dans ces cas là, j'avais l'impression d'être un imposteur et de ne pas mériter ce qui m'arrivait. Mais d'un autre côté, je vivais aussi pour lui et lui à travers moi et là je me sentais une responsabilité et j'éprouvais le devoir d'être à la hauteur de "notre" rêve.

Mourir d'une leucémie est horrible. Personne ne mérite ça. La mort qui vient est une délivrance et je sais que Marc repose en paix désormais. Il veille sur nous du ciel, aux commandes de son Gee Bee Racer-1. Bon vol Marc.



jeudi 28 novembre 2013

Artelibre

La galerie en ligne Artelibre en Espagne, m'a offert de figurer dans leur catalogue annuel des artistes réalistes les plus représentatifs. Couverture cartonnée avec jaquette 270 pages. J'en fut honnoré. Voici mes pages.











Summer Sights

Voici pour info et pour mes archives de l'année, un petit catalogue d'une exposition qui a eu lieu cet été à la Bernarducci Meisel Gallery.





Cali Rezo

J'aime encore plus Cali. Quand le monde s'apercevra-t'il à quel point elle est géniale? Pour Noël, vous devez vous offrir ce magnifique livre de portraits. Sinon, offrez-le à ceux que vous aimez. Faites-vous aussi portraiturer par la dame. C'est possible! Je t'embrasse Cali!





Black Frog

J'aime Black Frog et j'aime Maggot. Pour se procurer ces bijoux, suivez ce lien et cherchez bien les adresses sur lesquelles cliquer. Tome 3 disponible le 1er décembre.








Poets and artists N° 50

J'ai l'honneur et la joie de figurer au sommaire du numéro 50 de la revue Poets and artists.







samedi 23 novembre 2013

Party time

Je suis surtout allé à New York pour participer au lancement du quatrième tome consacré au photoréalisme écrit par Louis K. Meisel. C'est en principe le dernier livre qu'il écrira sur le sujet, alors pour l'occasion, Louis a invité tous les artistes présentés dans le livre à venir fêter avec lui cet évènement. C'était une occasion unique de rencontrer en personne des artistes qui se ressemblent sur de nombreux points. Pour ma part j'ai pu me faire quelques amis, en particulier Simon Hennesey, Bernardo Torrens et Don Jacot et discuter chiffons avec d'autres, en particulier Hilo Chen que je regrette de ne pas avoir pu prendre en photo. Il est agé de 71 ans et je me suis vu dans le futur! Son thème est la femme et pour lui, le travail c'est comme le sexe. Le sexe c'est bon mais il faut être jeune. Quel âge avez-vous? me demande-t'il? 50 ans demain lui répondis-je. Ok, vous avez encore 10 ans pour être au top artistiquement et sexuellement ce qui est pareil. Moi j'ai 71 ans et je suis toujours actif sexuellement, dans ma tête... Mais c'est mon moteur, c'est ce qui fait que je trouve toujours de l'intérêt à mon travail malgré mon âge. Et ainsi de suite pendant plusieurs minutes durant lesquelles je me suis efforcé de recueillir quelques parcelles de sagesse. Hilo Chen était accompagné de sa femme, quasi invisible, elle le suivait partout comme une ombre, n'intervenant jamais dans la conversation. Drôle de rencontre.

J'ai aussi donné ma première interview en anglais devant le portrait de MartineFa. Je n'ai pas eu le temps d'angoisser que je répondais avec assez d'aisance, l'alcool aidant! Une petite victoire et un bon souvenir.

La party s'est déroulée dans la Louis K. Meisel Gallery à Soho au rez de Chaussée. Louis possède l'immeuble dans lequel il vit avec sa famille. Je n'y étais pas retourné depuis 2009. La belle Elizabeth Harris en est désormais la directrice. Je l'avais rencontrée à Montréal l'année dernière. J'espère faire son portrait un jour.

Le seul français à part moi était Bertrand Méniel, talentueux artiste reconnu internationalement mais une rencontre un peu ratée, dommage. Bernardo Torrens est espagnol et parle très bien l'anglais et le français. De quelques années mon ainé, nous sommes quelques peu en concurrence à cause de nos thèmes de prédilection, ce qui fait que j'ai ressenti comme une légère tension en dépit des moments sympathiques que nous avons passé au bar après la party en compagnie de Nathan Walsh et de Simon Hennesey. Bernardo, grand seigneur, nous a invité avant de s'éclipser pour le diner avec Frank.

Juste avant la fin de la party, il y eu la photo de groupe. J'étais parti pour me mettre derrière, puis sur le côté pour finir enfin juste à côté de Louis! Une photo historique!

Dans le livre, je suis classé parmi les artistes émergents, à 50 ans certes, mais après 10 ans de carrière seulement. J'ai encore 10 ans pour produire au top de mon art. Dixit Don Jacot, un artiste qui vient de San Fransisco. Une belle rencontre. Donc, mesdames et messieurs les collectionneurs, c'est le moment d'acheter mes œuvres. Je suis encore abordable et je suis au top, sans parler du fait que j'ai besoin d'aide et de soutient durant cette crise financière particulièrement difficile pour les artistes.

J'ai mis ici les photos concernant mon boulot. Les autres photos de New York seront postées sur mon Tumblr.

la veille de la party, je suis allé à ma galerie sur la 57ème rendre visite à Frank Bernarducci et à Marina Press.

La galerie est au 2ème étage

Autoportrait sur l'immeuble en face de la galerie

Zoom

La galerie Meisel en approche. On peut voir un portrait de Louis par Ben Schonzeit

MartineFa entre une peinture de Bernado Torrens et de Yigal Ozeri

Simon Hennesey, il represente la génération montante et est en progrès constant. En plus il est vraiment sympathique.

Une sculpture sur bois par Randall Rosenthal. Je sais c'est fou.

Une autre sculpture de Randall toujours aussi incroyable.

Un détail de la peinture de Yigal Ozeri qui a servi de couverture au livre et qui représente Susan P. Meisel

Tout le monde profite du buffet.

L'ambience est amicale, je me sens à ma place.

Randall Rosenthal en discussion avec Louis K. Meisel

Louis K. Meisel et son portrait

Bertrand Meniel, la classe française.

Un portrait du coréen Park Hyung Jin derrière le piano

Frank Bernarducci en interview

Un détail d'une aquarelle de Richard McLean

Un autre détail d'une aquarelle de Richard McLean

Photorealism in the digital age

Au bout de la perspective, une œuvre de Ron Kleemann

Pour finir, une détail du bain moussant d'une toile de Hilo Chen




jeudi 14 novembre 2013

New York 2013

Je rejoins Poppy à la Bernarducci Meisel Gallery. Des extraits du livre.